Alva Gaudin
Je débute ma formation à l’âge de 8 ans, en danse contemporaine, piano classique et solfège au Conservatoire National de Notre Dame de Gravenchon (76).
A 17 ans, j’obtiens mon Certificat d’Etudes Chorégraphiques.
La même année, 1999, bac en poche, je pars faire des études de médecine à Rouen (76).
Le travail de la scène sous la direction de chorégraphes: Andy de Groat et Hervé Diasnas.
En 2002, je suis sélectionnée pour danser une recréation des pièces Red Notes et Fan Dance (la Danse des Eventails) d’Andy de Groat au Théâtre des Arts de Rouen, avec la Compagnie Red Notes et Jean Guizerix. En 2003, je retravaille sous la direction d’Andy de Groat pour Onze poèmes dansés, création pour le Théâtre des Arts de Rouen, puis à nouveau en 2008 à la MPAA à Paris pour Fragments/Odes à la 7ème petite république imaginaire.
Pendant ce temps, je poursuis mes études et pars en 2005 faire mon internat à Lille (59) pour me spécialiser en psychiatrie.
En 2007, lors d’un stage avec Hervé Diasnas, je suis repérée pour danser dans Le Rêve des ombres. Cette pièce est présentée au 30ème anniversaire des Hivernales d’Avignon en 2008.
Tournant dans ma pratique de la danse : l’Axis Syllabus, l’improvisation et le Contact Improvisation
En 2007 également, je rencontre Emmanuel Grivet et Frey Faust.
Avec Emmanuel Grivet, je découvre la danse d’improvisation.
Avec Frey Faust, l’Axis Syllabus, qui marque un tournant dans ma pratique de la danse.
Mon rapport au corps, au mouvement, à l’esthétisme de la danse, à la pédagogie, se transforme. Au-delà de la forme donnée à voir, je deviens fascinée par les possibilités dynamiques offertes par la biomécanique, l’intelligence physique et la circulation de l’énergie au cœur du mouvement.
Dans la transmission, j’apprécie cette pédagogie exploratoire, toujours en recherche, qui propose plus qu’elle n’impose, et part de ce qui est, des ressources et compétences déjà acquises pour s’appuyer dessus autant que pour les réinterroger.
Avec Frey Faust, je découvre également le Contact Improvisation. Cette pratique attire immédiatement la danseuse comme la psychiatre.
Le Contact Impro et plus largement l’Improvisation deviennent un terrain d’expérimentation pour explorer et transformer mes mécanismes relationnels et mon rapport au Vivant.
Les nourritures existentielles et autres inspirations
Parallèlement, mes études m’amènent à me former en Thérapies systémiques et Thérapies cognitivo-comportementales.
En 2009, je présente ma thèse, incontournablement imprégnée de ma sensibilité de danseuse: Phénoménologie de la schizophrénie, de l’espace à l’identité. Cette même attraction pour la perception de l’espace et de son vécu qui m’avait amenée à présenter en 2008 mon mémoire de master en
neurosciences sur la notion d’affordance.
En 2010, je viens vivre à Toulouse et entreprends d’y construire une famille.
Je me forme en Constellations familiales et en Communication Non Violente®
Mon mouvement se nourrit de quelques incursions en escrime, capoeira angola, Art Du Déplacement, tango argentin, karaté, danses traditionnelles, … Je m’ouvre à certaines pratiques somatiques telles le Body Mind Centering (BMC®) et la méditation.
Depuis 2014, je travaille comme psychiatre en cabinet libéral.
Réalisations récentes
J’enseigne régulièrement le Contact Improvisation au sein de l’Association ICI à Toulouse.
En 2020, je rejoins l’ISSC (Institute for the Study of Somatic Communication), groupe de recherche sur l’Intelligence Relationnelle en Contact Improvisation, créé et coordonné internationalement par Nita Little, pionnière de la discipline.
La même année, je co-crée avec l’Association Cilex le Projet Oscilexions, dialogue entre des pratiques artistiques variées (photo, écriture, arts plastiques, composition musicale, voix) et le mouvement. Les Oscilexions proposent d’explorer de nouveaux chemins corporels et des potentiels de création collective auprès de publics amateurs.
En 2021, je crée La Parole Mue, locution à multiples tiroirs, ouvrant à la fois des espaces d’accompagnement thérapeutique réunissant verbalisation et conscience corporelle, et des démarches de déstigmatisation de la santé mentale et du recours aux soins psychiatriques.
La même année naît Plus Jamais Etrangers, compilation prospective d’improvisations réalisées dans des hébergements de passage (AirBnb, chambres d’hôtel, résidences de vacances, …). Ces improvisations naissent du besoin de créer de la familiarité avec ces environnements traversés, occupés temporairement, témoins transitoires de nos existences intimes.
En 2022, je rejoins La Compagnie Les Gens d’Unmani pour un travail de recherche avec Laurent Gibeaux.
Plus personnellement :
La danse est ce qui me permet de me sentir « reliée ». Elle me connecte à la vie. Elle me connecte à la joie.
Par la danse j’appréhende l’énergie qui me met en mouvement, pour la laisser circuler en moi et au-delà.
J’y découvre une expression qui se révèle à mesure qu’elle se manifeste.
La danse est là où les mots ne vont pas.
Par la danse, j’éprouve que nous sommes plus que nos individualités distinctes.
J’observe et j’expérimente de stupéfiants moments d’intelligence collective.
La danse m’apprend l’humilité, la justesse, l’inconnu.
Être avec, faire ensemble : une création permanente.
